La luzerne

La luzerne est cultivée sur plus de 650 000 hectares en France, que ce soit "en pur" ou associée à une graminée. Ses qualités en font un fourrage toujours d'actualité, d'autant plus que la sélection a permis d'améliorer différents points, comme la résistance (?) à la verse (?), la résistance aux maladies et la teneur en protéines. D'autre part, les techniques de conservation du fourrage sont maintenant mieux maîtrisées. La résistance à la sécheresse reste bien sûr un atout maître de la luzerne.

La luzerne : une production importante en été

45 à 50 % de la production annuelle de la luzerne est réalisé pendant la période estivale, quand la majorité des autres plantes fourragères pousse peu.
Cette résistance (?) à la sécheresse s'explique par sa puissante racine pivotante.

La plupart des luzernes cultivées en France résistent également bien au froid : on peut les cultiver partout jusqu'à une altitude de 1800 mètres. Dès que la température s'élève et surtout dès que les jours rallongent, les luzernes de type flamand, de loin les plus répandues, donnent des tiges et une bonne première coupe. Les luzernes de type Provence sont plus sensibles au froid mais leur adaptation aux coupes fréquentes et leur résistance (?) à la sécheresse sont exceptionnelles.

La luzerne est la plante fourragère la plus riche en protéines

Une luzernière qui produit 15 tonnes de matière sèche à l'hectare fournit 2,6 tonnes de protéines.
Par comparaison, un soja produisant 35 quintaux/hectare n'en fournit que 1,4 tonne.

Une plante bénéfique pour le sol

Comme toute légumineuse (?), la luzerne puise l'azote directement dans l'air et le fixe dans les nodosités de sa racine sans risque de lessivage d'azote. Non seulement elle permet d'économiser l'azote, mais encore elle en restitue à la culture suivante (40 à 60 unités). Les céréaliers le savent bien, la luzerne est un des meilleurs précédents culturaux qui soit.

La luzerne, grâce à sa puissante racine, résiste à la sécheresse et améliore la structure du sol.

La luzerne demande des sols sains à bonne réserve en eau et pas trop acides

Les sols lourds, battants, mal draînés ou encore trop acides (pH6) ne lui conviennent pas.
Il faut parfois inoculer les semences de luzerne avec des bactéries quand le terrain où l'on veut semer est acide ou s'il n'a pas porté de luzernière depuis longtemps. En effet, dans ce cas, il est probable que le terrain ne contienne plus de bactéries capables de vivre sur les racines de la luzerne et de fixer l'azote de l'air. Des cultures bactériennes sont disponibles dans le commerce pour traiter les semences. Si le pH du sol est compris entre 5,5 et 6,5 (sols assez acides), un chaulage et l'apport de fumier seront bénéfiques au démarrage de la culture.


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